L'Etat fera tout pour trouver un repreneur au site ArcelorMittal de Florange, mais ce n'est pas lui qui relancera l'activité. Tel est le message qu'a tenu à faire passer le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, dimanche soir sur France 2. Une nationalisation n'est "pas à l'ordre du jour", a-t-il prévenu.
Une nationalisation écartée par principe
"A chaque fois qu'on a nationalisé, l'Etat n'a pas été un très bon gestionnaire", a fait remarquer Arnaud Montebourg, habituellement classé à l'aile gauche du Parti socialiste. Et il n'a pas d'argent non plus, a-t-il fait remarquer, pour envisager une nationalisation définitivement "pas à l'ordre du jour".
La direction d'ArcelorMittal, qui "souhaite se désengager" du site, doit rendre publique sa décision lundi lors d'un Comité central d'entreprise. "Nous avons posé des exigences", a-t-il rappelé. "Nous avons demandé que, s'il prend cette décision, qu'il nous laisse deux mois pour nous permettre de rechercher une solution de reprise".
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"Je ne suis pas le ministre des plans sociaux"
Ecarter toute nationalisation n'est pas pour autant synonyme d'inaction, a tenu à ajouter le ministre. Et Arnaud Montebourg de se défendre de ne pouvoir que constater la recrudescence des licenciements en ces temps de crise.
"Moi, je ne suis pas le ministre des plans sociaux, je suis le ministre des solutions économiques", a-t-il souligné. "Quand vous me voyez aller, avec mes commissaires au Redressement productif, sur le terrain, sur tel ou tel dossier, c'est que nous cherchons des solutions et qu'il y a donc de l'espoir", a-t-il ajouté.
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