"Son groupe privé a de nombreux investissements en Belgique", précisait le communiqué envoyé par son service de communication. C'est précisément l'une des raisons qui ont poussé Bernard Arnault, 62 ans et première fortune de France et d'Europe, à demander la nationalité belge.
Si celui-ci affirme ne pas vouloir s'exiler fiscalement, l'objectif est, selon les informations recueillies par Europe 1, de devenir l'héritier légitime aux yeux du pouvoir belge de l'empire d'un autre milliardaire et industriel, Albert Frère.
Il possède des parts dans le groupe Arnault
"M. Arnault, originaire du nord de la France, a de nombreux liens avec la Belgique tant sur le plan personnel et familial que sur le plan professionnel", affirmait également le communiqué. En effet, des liens d'amitiés mais également des relations économiques existent depuis longtemps entre les deux hommes. Albert Frère possède d'ailleurs des parts dans le groupe privé de Bernard Arnault, celui qui gère la fortune personnelle du propriétaire de LVMH, le géant du luxe.
Mais actuellement, Albert Frère, 87 ans, cherche à céder son empire. En Belgique, c'est un symbole car cet industriel est la plus grosse fortune du pays. En France, il est actionnaire de géants du CAC 40 comme Total, Lafarge, Suez, Carrefour, Pernod-Ricard, etc. Si Bernard Arnault devenait lui-même belge, cela faciliterait le passage de flambeau.
Des avantages fiscaux
Cette obtention de la double nationalité aurait également un intérêt fiscal. Bernard Arnault, à 62 ans, est également en train de passer le relais de son empire. Dans ce cas de figure, les avantages sont nombreux chez nos voisins. Il n'existe pas d'impôt sur la fortune (ISF), les donations ne sont pratiquement pas taxées et les plus-values de successions, de cessions sont beaucoup moins élevées. Avec un patrimoine estimé à plus de 30 milliards, le paramètre a bien été pris en compte.