L'info.Ascométal, le leader des aciers spéciaux pour l'automobile et l'industrie pétrolière, ne devrait pas disparaître. Le groupe sidérurgique, placé en redressement judiciaire le 7 mars 2014, a attiré de nombreux candidats à la reprise, au nombre de treize. Mais toutes ces offres, déposées lundi, ne s'intéressent pas à l'ensemble du groupe puisque quatre d'elles proposent de ne racheter que ses centrales hydro-électriques.
Ascométal, c'est quoi ? Spécialiste des aciers spéciaux pour l'automobile et l'industrie pétrolière, Ascométal compte trois grosses usines en France: Dunkerque, Hagondange et Fos-sur-Mer. Le groupe a aussi des sites à Custines, Le Marais et Le Cheylas. Si le groupe est doté de compétences reconnues, son activité nécessite de lourds investissements, de l'argent dont Ascométal ne dispose pas. Plombé par une dette de 360 millions d'euros, Ascométal a donc été placé en redressement judiciaire le 7 mars, après l'échec des négociations engagées entre son actionnaire, le fonds américain Apollo, et ses banques créancières.
Ces repreneurs qui se manifestent. "Treize offres de reprise ont été déposées", a annoncé une source syndicale. Selon la source syndicale, une offre émane d'Anchorage, fonds américain, soutenu par les créanciers d'Ascométal, et une autre du fonds américain Apollo, actionnaire d'Ascométal. Les autres offres ont été déposées par "Venete, Farinia, Gerdau, Klesch, Supplisson MA Steel et Peak rock capital", et quatre autres seulement pour les centrales par "BKW, Direct NRJ, Greg et HLD", a ajouté la source syndicale.
Pas forcément pour racheter toute l'entreprise. Ascométal reste donc attractif pour les investisseurs et les concurrents argentés. Mais tous les candidats à la reprise ne comptent pas racheter le groupe dans son ensemble. Parmi ces treize repreneurs potentiels, quatre ne s'intéressent qu'aux centrales hydro-électriques d'Ascométal. Et une partie des candidats ne veulent racheter que les sites les plus rentables.
Au final, deux offres vont particulièrement être scrutées puisqu'elles portent sur le rachat de l’ensemble du groupe. D'un côté, le fonds américain Anchorage, soutenu par deux créanciers d'Ascométal, propose de racheter tout le groupe à l'exception du site de Cheylas, ainsi que 90 millions d'euros d'investissements sur trois ans, dont 25 millions sur le site de Fos-sur-Mer. De l'autre côté, le Brésilien Gerdau propose de racheter tout le groupe mais dispose de moins de relais politiques dans ce dossier.
Le calendrier. Les offres doivent être officiellement présentées aux représentants du personnel lors d'un Comité central d'entreprise (CCE) jeudi. Le calendrier devrait également être précisé à cette occasion.
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