Le groupe sidérurgique Ascométal, qui emploie 1.900 salariés, a été placé vendredi en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Nanterre, avec une période d'observation de six mois, selon une source judiciaire.
Pendant cette période destinée à trouver un repreneur ou un accord sur la dette permettant à l'entreprise de continuer son activité, l'entreprise sera pilotée par un administrateur. L'entreprise, qui s'était déclarée mardi en état de cessation des paiements, a été reconnue en dépôt de bilan depuis le 25 février par le tribunal. Ce dernier souligne dans sa décision qu'Ascométal dispose de 7 semaines de trésorerie.
Pas d’accord financier. Le sort de ce fleuron sidérurgique français, plombé par une dette de 360 millions d'euros, était depuis plusieurs semaines suspendu à de dures négociations entre son actionnaire, le fonds américain Apollo, et les banques Morgan Stanley et Bank of America, qui n'ont pas abouti.
Suite à l'annonce, Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, a "condamné" dans un communiqué le "désaccord financier" entre l'actionnaire et ses créanciers, les banques Morgan Stanley et Bank of America, qui "a conduit à la mise en redressement judiciaire d'un fleuron de la sidérurgie française". Il faut dire que si l'entreprise, qui par ailleurs n'est pas en difficulté économique, venait à fermer, cela provoquerait l'un des trois plus importants plans sociaux depuis l'arrivée de François Hollande à l'Elysée.
Des repreneurs potentiels. Le ministre a également fait part de "plusieurs marques d'intérêts" pour une reprise du groupe sidérurgique, présentant "une réelle ambition industrielle".
Leader des aciers spéciaux pour l'automobile et l'industrie pétrolière, Ascométal compte trois grosses usines en France : Dunkerque dans le Nord, Hagondange en Moselle et Fos-sur-Mer dans les Bouches-du-Rhône. Le groupe a aussi des sites à Custines en Meurthe-et-Moselle), Le Marais dans la Loire et Le Cheylas en Isère.
LES FAITS - Ascométal, un fleuron de la sidérurgie en difficulté
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