Jacques Attali est resté mesuré sur l'adoption du nouveau plan d'aide à la Grèce validé mardi matin par les ministres des Finances de la zone euro. "J'ai beaucoup de doutes sur le fait qu'il soit respecté", a expliqué l'économiste sur Europe 1.
"On n'a pas inclus les Grecs riches, ni même l'Eglise, très riche", déplore-t-il. "Et à côté de cela, on annonce qu'on va licencier 150.000 salariés du secteur public. C'est comme si en France, on licenciait un million de fonctionnaires. Vous imaginez les conséquences ?"
Jacques Attali a toutefois trouvé des motifs de satisfaction dans l'accord conclu très tôt mardi matin. "La sortie de la Grèce de la zone euro aurait été un désastre. C'est mieux que s'il n'y avait pas eu d'accord, mais ça ne règle pas le problème de fond", juge Jacques Attali, qui se dit favorable à la "création d'un gouvernement politique et économique de l'Europe, doté de moyens".