Les opposants à la réforme contre les retraites n’ont pas obtenu gain de cause et risquent de le faire payer à leurs patrons. C’est en tout cas ce que craint Denis Monneuse, sociologue et directeur de projet chez "Entreprise & personnel", une association qui réunit 130 groupes français parmi lesquels Renault, L'Oréal, Axa, la Société générale, EDF ou encore la SNCF.
Frustrations = plus grandes revendications
Selon lui, les tensions sociales qui se sont développées face à la réforme des retraites vont peu à peu se reporter ailleurs et notamment au sein de la cellule professionnelle. Le phénomène est le même qu’avec la mauvaise humeur qu’un rien envenime, note Denis Monneuse.
"La frustration qui peut exister chez certains peut nourrir des revendications encore plus fortes, notamment sur les négociations obligatoires sur les salaires", qui devraient intervenir sous peu, explique Denis Monneuse à Europe 1. Le risque est donc que les employés en colère reportent "des revendications sur les retraites vers la question des salaires", s’inquiète-t-il.
Un dialogue musclé risque ainsi de s’installer dans les semaines à venir dans les entreprises. Et pas seulement sur les questions salariales. Pour Denis Monneuse, l’emploi des seniors sera probablement un sujet portant à discussions.