L'info. Le bonus-malus écologique devrait être moins généreux à compter de l'an prochain. C'est ce que révèlent Les Echos dans leur édition de mardi. Selon le quotidien économique, le gouvernement chercherait à rééquilibrer les comptes de ce mécanisme, lourdement déficitaire à l'heure actuelle.
Pourquoi ça coince. Créé en 2008, le bonus-malus écologique vise à récompenser ceux qui achètent des voitures peu émettrices de CO2 et à sanctionner ceux qui préfèrent des véhicules plus polluants : les "bons" véhicules reçoivent une prime de l'Etat, les "mauvais" sont surtaxés. Une excellente idée sur le papier, mais qui coûte très cher au gouvernement. Les technologies évoluant, les constructeurs ont fait progressivement baisser les émissions de leurs voitures. Résultat, de plus en plus d'entre elles bénéficient du malus, et de moins en moins du bonus. Au premier semestre 2013, selon Les Echos, un tiers des ventes de voitures ont bénéficié de la prime, tandis que celles concernées par la surtaxe chutaient de 42 %.
>> Pour Nicolas Barré, directeur de la rédaction des Echos, ce dispositif a permis de réduire les émissions du parc automobile français :
Un malus plus important… Pour le gouvernement, le temps de l'ajustement est donc venu. Avec un objectif : dégager 100 millions d'euros supplémentaires pour ramener la machine à l'équilibre. A compter du premier janvier prochain, les automobilistes doivent donc s'attendre à un durcissement des règles. Le montant du malus, qui peut atteindre aujourd'hui 6.000 euros pour les véhicules les plus polluants, devrait être porté à 8.000 euros, tandis que le seuil de déclenchement de cette pénalité, fixé à 200g de CO2 par kilomètre, serait abaissé.
>> A LIRE AUSSI : les vieux véhicules bientôt bannis de paris
… Et un bonus plus faible. Dans le même temps, le bonus pour l'achat d'un véhicule "propre" pourrait être raboté. La première tranche, qui concerne les véhicules qui émettent entre 91 et 105g de CO2 par kilomètre, serait ainsi purement et simplement supprimée, car jugée trop coûteuse au vu de ses faibles bénéfices pour l'environnement. Les véhicules électriques et hybrides pourraient également être touchés par le coup de rabot. Ils bénéficient aujourd'hui d'une prime de 7.000 euros, que le gouvernement envisage d'abaisser pour générer des économies.
Reste à savoir quelles pistes prendront effectivement effet. Le gouvernement, qui n'en est encore qu'au stade de la réflexion, pourrait toutefois faire une annonce vendredi, à l'issue de la conférence environnementale.