Le gouvernement ne pourra plus se contenter de "tout sera mis sur la table", "toutes les pistes sont à l'étude" ou de "vous ne saurez rien jusqu'au 25 juillet". Autant de formules floues que cultivent les ministres depuis l'annonce du plan de suppression de 8.000 postes en France par PSA. Car le 25 juillet approche, et le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a promis d'annoncer des mesures concrètes pour soutenir la filière automobile dans son ensemble, lors du Conseil des ministres de cette date. Selon les informations d'Europe1, les pièces de ce "plan de restructuration", encore en phase d'assemblage au ministère, devraient mettre le paquet sur l'économie verte.
Bonus/malus pour l'électrique et l'hybride
Première mesure avancée : un renforcement du bonus/malus écologique. On sait déjà que le gouvernement souhaite augmenter le bonus de 5.000 à 7.500 euros pour l'achat d'une voiture vraiment peu polluante (émettant moins de 50 grammes de CO2 par kilomètre).
On sait aussi qu'Arnaud Montebourg veut renforcer le bonus pour les voitures électriques. Une manière d'aider Renault par exemple, qui va sortir trois voitures 100% électriques avant la fin de l'année, mais aussi l'usine et les employés du site de Flins de la marque au losange, qui produiront des véhicules électriques.
L'exécutif entend, enfin, se servir du bonus/malus pour booster le marché des voitures hybrides. Dans le viseur : aider Peugeot, très en pointe sur l'hybride diesel, mais aussi des groupes comme Heuliez, Bolloré ou le japonais qui produit en France : Toyota.
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Soutien sous condition du chômage partiel
Outre le bonus/malus, le grand emprunt devrait aussi être appelé à la rescousse au profit de "technologies de motorisation encore plus vertes", assure de son côté le quotidien Les Echos. Le journal économique soutient également que le Fonds de modernisation des équipementiers automobiles (FMEA) devrait être renforcé.
Mais les constructeurs ne seront pas les seuls soutenus. Selon les informations d'Europe1, le gouvernement prévoit des aides destinées à faciliter l'accès au crédit des sous-traitants, très menacés par la faiblesse des constructeurs. L’État devrait également subventionner plus fortement le chômage partiel, à condition que les constructeurs s'engagent à garder leurs effectifs en France.
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L'Etat va commander 100.000 voitures électriques
Arnaud Montebourg devrait enfin annoncer le lancement prochain d'une vaste campagne de communication valorisant le "made in France". Le but : faire comprendre au consommateur qu'acheter une voiture française sauve de l'emploi en France.
L'Etat va d'ailleurs donner l'exemple, en commandant des voitures françaises et propres pour son parc. 100.000 voitures électriques auront été achetées d'ici 2014, pour l'Etat, les entreprises publiques et les collectivités locales, comme le prévoit le plan Borloo datant de 2009.