Il est encore "trop tôt" pour en évoquer le contenu. Mais, le plan d'action pour l'avenir de la filière automobile française promis sera prêt "dans les jours qui viennent", a fait savoir lundi Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, alors que les constructeurs hexagonaux sont à la peine.
La situation reste floue pour PSA
Arnaud Montebourg a précisé qu'il n'avait toujours pas reçu de réponse de Philippe Varin, le président du directoire de PSA Peugeot Citroën, sur les intentions du groupe pour ses usines françaises, et notamment celle d'Aulnay-sous-Bois au nord de Paris. "Pour l'instant nous n'avons pas d'annonce ni d'information. Nous sommes dans la demande d'information", a insisté le ministre lors d'une conférence de presse à Bercy.
Dans une lettre datée du vendredi 29 juin au président du directoire de PSA Philippe Varin, Arnaud Montebourg avait demandé que "la direction fasse connaître ses intentions au plus vite et de façon précise", marquant un haussement de ton du gouvernement à l'encontre de PSA.
Le constructeur a convoqué un comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire le 12 juillet pour informer les représentants syndicaux de la situation économique du groupe et des mesures à prendre pour redresser la barre.
Un marché en retrait de 8 à 10% sur l’année
Reste si les inquiétudes autour de PSA font actuellement les gros titres, c'est l'ensemble de la filière automobile française qui doit être concernée par le plan d'Arnaud Montebourg.
Selon des statistiques publiées lundi, le recul des immatriculations de voitures neuves en France s'est poursuivi en juin, quoique à un rythme un peu ralenti (-0,9%). Au total, le marché automobile français devrait connaître retrait de 8 à 10% sur l'année.