Entre 2005 et 2010, les prix des pièces détachées pour automobile ont bondi de 26 % en France. Inacceptable pour l’UFC-Que Choisir, qui dénonce le monopole des constructeurs sur la production et la vente de ces pièces. L’association réclame, dans un rapport publié mardi, la libéralisation du marché, synonyme selon elle d’économies pour le consommateur.
En France, à l’heure actuelle, "les constructeurs contrôlent la production et la vente de ces éléments, ce qui expose le consommateur à une double peine". D’une part, les constructeurs gonflent le prix de leurs pièces et, d’autre part, le consommateur est dans l’impossibilité d’utiliser des pièces "alternatives" généralement moins chères, critique l’association.
En Allemagne, une économie de 48,6%
Dans son étude, UFC-Que Choisir cite l’exemple d’autres pays européens, comme l’Allemagne, la Belgique ou l’Espagne, où le marché des pièces détachées est déjà libre. Dans ces pays, les écarts de prix entre les pièces fabriquées par le constructeur et les autres sont considérables. Par exemple, un Allemand qui voudrait acheter une Volkswagen Polo peut économiser en moyenne 48,6% en passant par un réseau indépendant.
L’UFC-Que Choisir a enquêté sur 14 pièces de carrosserie, pour plusieurs modèles de véhicules.
Une directive destinée à libéraliser le marché des pièces de carrosserie de rechange a pourtant été proposée par la Commission européenne. Mais bien que votée par le parlement, cette directive a été bloquée suite au refus du conseil des ministres européens de se prononcer sur ce texte, notamment sous la pression de la France.