Emmanuel Macron a souhaité lundi "remettre à plat" les contrats entre l’État et les sociétés concessionnaires d'autoroutes (SCA), dans un entretien lundi avec l'AFP. Mais le ministre de l’Économie a manifesté ses doutes quant à la pertinence d'une résiliation. "Notre objectif est triple : un, réussir à remettre à plat les contrats (...); deux, réussir à améliorer le financement de nos infrastructures de transport, et nos sociétés concessionnaires d'autoroutes doivent y contribuer davantage ; trois, réussir à relancer l'activité économique", a déclaré Emmanuel Macron.
"Les inconvénients" de la résiliation, selon Macron. Un groupe de travail doit remettre mardi ses conclusions sur les négociations avec les sociétés d'autoroute, dont les tarifs sont dans le viseur du gouvernement depuis plusieurs mois. Emmanuel Macron a cependant laissé entendre qu'une rupture de contrat n'avait pas sa faveur. "Il y a des analyses sur la résiliation qui font ressortir les inconvénients de ce type de scénario, sur un plan financier, économique, et en termes d'attractivité", a-t-il développé.
Vers une réforme a minima. Cette position du ministre ne fait pas l'unanimité à gauche. Le président PS de la commission du Développement durable de l'Assemblée nationale, Jean-Paul Chanteguet, partisan d'une résiliation des contrats de concession, a ainsi claqué la porte du groupe de travail lundi. Alors qu'une partie de la majorité, dont Ségolène Royal, plaidait pour une renégociation complète des contrats, le gouvernement ne devrait annoncer que quelques réformes bien plus limitées, selon les informations d'Europe 1. La hausse des tarifs des péages vont ainsi être lissée dans le temps, et les profits des sociétés d'autoroutes vont être davantage encadrés.
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