Ségolène Royal, vice-présidente de la Banque publique d'investissement (BPI), a estimé dimanche que le directeur général de celle-ci, Nicolas Dufourcq, devait exécuter les décisions prises par les politiques, lors de l'émission "12/13 Dimanche" sur France 3. A la question, "les politiques décident, le directeur exécute ?", elle a répondu : "voilà, exactement", ajoutant que "bien sûr, il a son rôle pour faire des propositions et notamment pour définir les critères d'intervention de cette banque".
La présidente PS de la région Poitou-Charentes venait d'être interpellée, dans l'émission, par l'ancien ministre UMP Eric Woerth sur ses divergences avec Nicolas Dufourcq. Elle avait qualifié en avril "de grave dérapage" des propos de ce dernier, qui avait déclaré que le sauvetage de Petroplus ou des hauts-fourneaux de Florange n'aurait pas représenté "un bon business" pour la BPI.
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"Mon rôle, a déclaré dimanche Ségolène Royal, est un rôle de surveillance, qui n'est d'ailleurs pas rémunéré, ce qui me laisse une grande liberté de parole, et je veux que cette banque publique soit vraiment conforme à la volonté du législateur et en particulier que ce soit une banque sobre". "Lorsque je dis qu'il est inutile de dépenser 300.000 euros dans un logo, je suis dans mon rôle. Je ne veux pas qu'il y ait d'investissements luxueux, et je veux que chaque euro dans cette banque soit un euro qui aille aux entrepreneurs pour créer des activités et des emplois", a-t-elle ajouté.
Revenant sur ses propos du mois d'avril, elle a déclaré que "nous étions dans une phase de rodage de mise en place, on m'aurait reproché si je n'avais pas dit un certain nombre de chose par rapport à la conception de cette banque". Celle-ci, a-t-elle souligné, "est une banque publique au service des entreprises, une banque patiente qui n'attend pas un retour sur investissements financiers, qui ne spécule pas et qui va financer l'innovation, la créativité d'emplois, l'augmentation de la taille des entreprises et qui va apporter une bouffée d'oxygène en matière de trésorerie à nos entrepreneurs".
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