Nouveau casse-tête pour le gouvernement : où récupérer le milliard d'euros qui permettra de faire la réforme des retraites à coût nul l'année prochaine ? Ce milliard d'euros correspond à ce que les entreprises devront payer en plus en 2014, du fait du relèvement de la cotisation vieillesse annoncée en début de semaine. Et Pierre Moscovici a tenté de rassurer le Medef lors de son intervention dans son université d'été, jeudi : cette hausse "sera intégralement compensée par une baisse des cotisations famille dès 2014 et pour l'intégralité du quinquennat". Comment le ministre de l'Economie compte-t-il s'y prendre ? On ne le sait pas encore. Voici trois pistes.
Augmenter la CSG. C'est la première piste qui vient à l'esprit car la plus large. Frappant tous les revenus - et pas seulement ceux du travail - la CSG permettrait au gouvernement de ratisser large sans impact pour une catégorie particulière. Il faudrait en effet une toute petite hausse - moins de 0,1% - pour récolter le milliard en question. Le hic, c'est que la CSG est un impôt et le gouvernement avait déjà écarté cette solution pour la réforme des retraites, afin, disait-il, de préserver le pouvoir d'achat des ménages. Pourquoi y recourrait-il trois jours plus tard ?
Relever la TVA. Encore une solution qui peut rapporter vite et gros. Mais deux embûches se présentent sur ce chemin : le pouvoir d'achat des Français en pâtirait. Et le gouvernement a déjà prévu une augmentation de la TVA au 1er janvier 2014 pour financer le Crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE). Le taux normal passera ainsi de 19,60% à 20%, le taux réduit intermédiaire montera à 10% (au lieu de 7%), et le taux réduit, aujourd'hui à 5,5% sera baissé à 5%.
Faire des économies. C'est la troisième option qui s'offre au gouvernement. Plutôt que de relever un impôt ou une taxe, une voie alternative consisterait à faire des économies et rogner un milliard d'euros sur le budget de l'Etat.