Les banques proposent une multitude de tarifs, encore faut-il trouver l’offre qui vous convient. Telle est la conclusion de l’enquête annuelle sur la tarification bancaire réalisée par l’Association national de consommateurs et usagers (CLCV) et le magazine spécialisé Mieux vivre votre argent.
Après avoir passé en revue les offres tarifaires de 133 établissements bancaires pour l’année 2012, les auteurs de cette étude réitèrent leur conseil : un usager utilisant peu de services bancaires n’a pas intérêt à contracter la même offre qu’un usager multipliant les comptes et les services.
Un conseil : adapter son forfait à sa consommation
"Les résultats démontrent une nouvelle fois que les consommateurs ont tout intérêt à ouvrir l’œil pour voir si leur facture ne serait pas moins chère ailleurs et si l’offre proposée par leur banque est bien la plus adaptée à leurs besoins", indiquent les auteurs de ce comparatif.
Pour résumer, un usager à faibles revenus et faible activité bancaire est invité à consommer les services bancaires à l’unité. A l’inverse, les forfaits ou packages de services bancaires sont plus rentables pour le consommateur "moyen" et "gros".
Le verdict, profil par profil
Pour le profil "Petit consommateur". L’objectif est de ne payer que ce dont vous avez besoin, il est donc inutile d’opter pour le forfait "Infinite" de la BNP Paribas ou "Passeport" de HSBC. Typiquement, une carte de crédit à débit immédiat et un relevé trimestriel peuvent suffire. Pour ce profil, les tarifs à l’unité sont restés stables entre 2011 et 2012 (+0,06%).
Pour le profil "Consommateur moyen". Opter pour un forfait dépend de votre situation et de votre banque, le choix d’un package n’est pas toujours avantageux. Avant de vous engager, pensez-donc à déterminer vos besoins en matière de virements, assurances et consultation via Internet. Pour ce profil, les tarifs ont légèrement baissé en 2012 (-0,78 %).
Pour le profil "Gros consommateur". Pour ce type d'usager gagnant bien sa vie et disposant de plusieurs cartes et comptes, y compris d’épargne et d'investissement en Bourse, il n’y a pas de doute à avoir : le forfait est le plus adapté. C’est ce profil qui a bénéficié de la plus importante baisse tarifaire entre 2011 et 2012 (-2,25 %).
Un constat : une jungle tarifaire
L’année 2012 ne bouleverse pas la donne : les tarifs pour un même service sont très différents d’une banque à l’autre. L’association CLCV a ainsi calculé que les prix peuvent varier de 164% pour le même panier de services utilisés par un "petit consommateur".
Pour un consommateur lambda, la Banque postale et le Crédit Agricole figurent parmi les moins chères, tandis que BNP Paribas, Société Générale et Barclay's sont parmi les plus coûteuses. Une différence de prix qui s’estompe au fur et à mesure qu’on consomme d’avantage de services bancaires : les écarts de prix passent alors à 75 % de différence pour le "consommateur moyen" et à 67 % pour le "gros consommateur".
Les prix varient selon les régions
Les banques offrent des tarifs très variables en fonction du profil du consommateur, mais pas seulement : les prix d’un même établissement ne sont pas les mêmes selon les régions. Ainsi, le Crédit Agricole est très compétitif dans de nombreuses régions, mais pas dans le Nord Pas-de-Calais.
En région Ile-de-France le Crédit Agricole et la Caisse d’Epargne sont les plus compétitifs, tandis que le CIC et le Crédit du Nord figurent parmi les plus chères. Dans le Nord Pas-de-Calais, ce sont la Banque Postale et LCL qui présentent les meilleurs prix, alors que le CIC, le Crédit Agricole et le Crédit du Nord sont plus couteux.
En région PACA, mieux faut opter pour LCL et BNP Paribas, à l’inverse de la Banque Populaire et du Crédit du Nord. Dans les Pays de Loire, c’est le Crédit Mutuel qui tire son épingle du jeu, alors qu’en région Rhône-Alpes ce sont le Crédit Agricole et la Banque Postale qui sont les moins chers.
Les plus malmenés par les banques restent les Français d’Outre-mer : les tarifs affichés par certains établissements, bien qu’en baisse, demeurent exorbitants : jusqu’à près de quatre fois plus élevés qu’en métropole pour le "petit consommateur".