L’objectif de la zone euro, "c’est si possible garder tout le monde", a assuré jeudi sur Europe 1 le président de la Commission européenne. "Je crois que c’est dans notre intérêt", a insisté José Manuel Barroso, expliquant que "c’est fondamental parce que les marchés sont très nerveux. Et que si un pays quitte la zone euro, ça peut donner des idées".
Le Portugais a tenu à dire que les Européens avaient lancé un "message amical à la Grèce : s’il vous plaît, mettez-vous d’accord sur l'essentiel. Vous êtes un pays qu’on aime beaucoup et qu’on veut garder avec nous".
Il n’est pas pour autant envisageable de renégocier le dernier plan en faveur de la Grèce, a expliqué José Manuel Barroso. "On vient de l’approuver à l’unanimité de la zone euro. Ce serait une erreur fondamentale de remettre en cause des accords sans qu’il y ait d’autres motivations que quelques décisions de politique intérieure", a-t-il détaillé.
"La Grèce est vraiment au bord de la faillite. C’est d’une gravité exceptionnelle", a rappelé le président de la Commission européenne. Et d’ajouter : "c’est évident que c’est le type de situation qui requiert l’unité nationale. On ne pourrait que désirer une solution nationale forte pour le bien de la Grèce et aussi pour stabilité de la zone euro".