Jusqu'à +2,6%. La SNCF a revu à la hausse ses tarifs pour 2015 mais cette augmentation ne passe pas inaperçue puisqu'elle est supérieure au niveau de l'inflation. Résultat, les associations d'usagers s'indignent et la ministre Ségolène Royal est sortie de son silence pour dénoncer la compagnie ferroviaire. Une colère que ne partage visiblement pas la CFDT : son secrétaire général, Laurent Berger, a jugé cette hausse justifiée lundi matin sur Europe 1.
"Il faut que la SNCF soit une entreprise rentable". "La SNCF fixe les tarifs parce qu’elle a besoin d’investir, notamment dans la rénovation de ses infrastructures", a réagi Laurent Berger. Et comme l'Etat ne peut plus venir au secours financier de l'entreprise, cette dernière doit bien trouver de l'argent ailleurs. "Il faut que la SNCF soit une entreprise rentable", a donc rappelé le secrétaire général de la CFDT.
Pour les usagers, "la SNCF doit en priorité maîtriser ses coûts". Un point de vue que ne partage pas la Fédération nationale des associations d'usagers des transports (Fnaut), qui juge cette hausse des tarifs "injustifiée" et "dangereuse". "La qualité de l'offre se détériore", a dénoncé l'association dans un communiqué, citant les "fermetures de points de vente, les suppressions inopinées de trains" et les "grèves répétitives", tout en soulignant que la hausse "injustifiée" des tarifs n'offrait "aucune garantie d'amélioration". "Avant d'augmenter ses tarifs, la SNCF doit en priorité maîtriser ses coûts de production", assure la Fnaut, qui qualifie par ailleurs cette hausse de "dangereuse".
Royal pour "une transparence des prix". Ségolène Royal a, elle aussi, remis en cause dimanche cette nouvelle grille tarifaire. "Je vais réformer par décret la façon dont l'Etat contrôle les prix des transports publics et notamment du train, parce que les choses ne sont pas claires", a expliqué la ministre, dont dépend le secrétariat d'Etat aux Transports, plaidant pour "une transparence des prix" et "une consultation des usagers".
>> Retrouvez l'intégralité de l'interview de Laurent Berger, lundi matin sur Europe 1 :