En annonçant un report partiel de la mise en place du compte pénibilité, Manuel Valls espérait faire revenir le patronat à la table de la conférence sociale prévue les 7 et 8 juillet prochain. Mais le Premier ministre s’est immédiatement attiré les foudres de la CFDT. Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, estime vendredi dans les colonnes du Monde que "cette interview est une rupture en termes de dialogue social".
Le gouvernement cède face au patronat. Laurent Berger a estimé que "le premier ministre a cédé à l'ultimatum du Medef qui n'accepte pas qu'on crée des droits pour les salariés". Selon le patron de la CFDT, "ce report est inacceptable. A quatre jours de la conférence sociale, répondre à une menace du patronat, cela n'entre pas dans la conception de la démocratie sociale qu'a la CFDT. Le premier ministre fait une erreur".
DEUX PAS EN AVANT - Compte pénibilité : le gouvernement temporise
DISPOSITIF - Retraites : le compte pénibilité se précise
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INTERVIEW E1 - Gattaz n'exclut pas un "boycott" de la conférence sociale