Le prochain slogan publicitaire de la SNCF sera-t-il "A nous de vous faire préférer le car" ? Ce n’est pas impossible. La compagnie ferroviaire souhaite en effet lancer des liaisons internationales par autocars, et ce dès l’ouverture des Jeux olympiques de Londres le 27 juillet. Pour attirer de nouveaux clients, la SNCF planche aussi sur l'élaboration d'une offre de TGV low cost.
"Nous travaillons au lancement d'une offre de qualité, confortable et populaire, sur les trajets internationaux", a détaillé Barbara Dalibard, directrice générale de SNCF, dans un entretien au quotidien économique Les Echos de vendredi. "La demande de transport collectif reste forte et la SNCF souhaite y répondre en mettant en place de nouvelles activités, complémentaires du train", a-t-elle précisé.
Avec cette offre, la SNCF se fixe "de prendre des parts de marché à la voiture", par rapport à laquelle l'autocar représente un moyen de transport nettement plus écologique et très sécurisé".
Mieux desservir les capitales européennes
La SNCF s’est fixé un objectif à court terme. "Nous devons encore obtenir un certain nombre d'autorisations, mais nous espérons être prêts pour les Jeux olympiques de Londres", a fait savoir Barbara Dalibard, en précisant que la plateforme de correspondances du réseau devrait se trouver à Lille pour desservir les grandes capitales européennes : "Paris, Londres, Bruxelles et Amsterdam dans un premier temps".
Barbara Dalibard a précisé que les autocars "Speed", du nom de code de la nouvelle offre dévoilé par Les Echos, n'utiliseront pas la gare routière de Paris. La SNCF a "sollicité la mairie de Paris pour trouver un site proche du périphérique, simple d'accès pour nos clients et sécurisé".
Avec cette nouvelle offre commerciale, la SNCF va concurrencer la compagnie Eurolines ainsi que Megabus, filiale du transporteur britannique Stagecoach dont les services entre Londres et Paris ont débuté le 12 avril, avec des prix commençant à partir d'un euro.
Une réflexion menée sur les TGV low cost
Autre nouveauté, la SNCF travaille actuellement à l'élaboration d'un TGV low cost dans le cadre d'une "meilleure segmentation de (l')offre, en examinant attentivement les besoins exprimés par les différents clients". Cible de la compagnie ferroviaire, les clients qui font primer le critère "prix" sur tous les autres.