Le ciel s’assombrit déjà sur le budget 2014 français. A peine validé par Bruxelles, Bernard Cazeneuve, ministre délégué au Budget, douche les prévisions un peu trop optimistes retenues lors du projet de loi de finances rectificative dévoilé mercredi dernier par le gouvernement. Le budget prévoyait 11 milliards supplémentaires, mais les recettes pourraient être moitié moindres. En cause : une conjoncture plus mauvaise que prévue qui va peser sur les recettes fiscales. On vous explique tout.
Une pause dans la croissance. Le printemps avait donné du baume au cœur du gouvernement : un bond de la croissance de 0,5% pour le deuxième trimestre. Mais le troisième a été marqué par une baisse de 0,1% du produit intérieur brut. Si l’exécutif et l’Union européenne tablent toujours sur une croissance du PIB français en 2013, la conjoncture est moins favorable et les entreprises peinent à produire.
Moins de production, moins de recettes fiscales. Or, une mauvaise conjoncture n’incite pas les entreprises à investir et les consommateurs à acheter. Et le grand perdant est l’Etat qui ne peut pas récupérer de taxes et impôts. Bernard Cazeneuve a reconnu sur BFM TV dimanche que "selon nos calculs, (...) il y a sur la TVA un décalage d'à peu près un milliard, et il y a sur l'impôt sur les sociétés, qui est encore une fois un impôt très réactif à la conjoncture, à peu près quatre milliards", a-t-il ajouté. Côté impôt sur le revenu, le ministre du Budget chiffre le manque à gagner à 500 millions d'euros.
INFO - Les acrobaties fiscales du gouvernement
ACTU - L’Etat doit trouver 3 milliards d’économies
EN BREF - L'écotaxe serait reportée à l'été 2014
DECRYPTAGE - Comment l'Etat veut soutenir la rénovation thermique