Le gouvernement serre la vis. Pour tenter de réduire la dette, le budget 2012, présenté mercredi en Conseil des ministres, contient notamment des augmentations de taxes. Autant de hausses qui se répercuteront sur les ménages, à tous les niveaux. Europe 1 s'est penché sur un exemple pour calculer ce que les ménages vont devoir débourser. Le cobaye choisi : Brigitte, 63 ans, retraitée, obligée de continuer à travailler pour pouvoir vivre à Paris. Ses revenus s'élèvent à 2.500 euros par mois au total. Elle a estimé qu'elle devra sortir 317 euros supplémentaires de sa poche l'an prochain, sans compter les taxes sur l'immobilier.
Cigarettes. Brigitte est fumeuse : elle a expliqué à Europe 1 que le paquet devrait passer de 5,90 euros à 6,60 euros. Soit, chaque année, 245 euros supplémentaires.
Jus de fruit. La nouvelle taxe sur les boissons contenant des sucres ajoutés, qui pourrait être fixé à 3,58 euros par hectolitre, représenterait, selon elle, 12 euros de plus par an sur son budget.
Mutuelles. La taxation des contrats des mutuelles, votée début septembre dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, représente quand à elle une augmentation de 60 euros dans le budget de Brigitte.
Immobilier. Mais le gros des efforts demandés aux ménages concerne l’immobilier. La hausse de la taxe sur les plus-values immobilières concerne à elle les résidences secondaires. Brigitte a fait le calcul avec sa propre maison : "je l’ai payée 45.000 euros, actuellement elle a pris une valeur beaucoup plus importante, elle doit valoir à peu près 200, 250.000 euros". "Je vais arriver à 60.000 euros de taxe", a-t-elle déploré. De quoi la dissuader de vendre la maison.
Et le dispositif "Scellier", qui prévoit des réductions d’impôts sur les investissements locatifs, se voit raboté et passe de 22% en 2011 à 16% en 2012. Et il serait limité à certaines zones et à certains types de bâtiments.