En période de crise, de chômage et de dépôts de bilan, il est parfois bon de mettre un coup de projecteur sur des entreprises qui sortent la tête de l'eau. C'est le cas du volailler Doux. Après avoir déposé le bilan il y a deux ans et sacrifié 1.000 emplois, le groupe connaît une véritable résurrection : pour la première fois depuis le redressement judiciaire, Doux recommence à gagner de l'argent grâce à de nouveaux clients.
"Tout va bien". Comme l'a constaté Europe1, l'atmosphère a d'ailleurs totalement changé au siège du groupe, à Chateaulin, dans le Finistère. Les sourires sont revenus sur les visages. Et pour cause : les camions se succèdent sans discontinuer dans la cour de l'abattoir. "On est à 500.000 poulets par jour. Il y a 50 camions en rotation. Ça travaille sur trois équipes, on a même embauché 140 personnes", détaille François Le Fort, directeur industriel du groupe Doux. "On est content d'exporter nos volailles, tout va bien", se réjoui le dirigeant.
"La saucisse Doux s'arrache". Pour la première fois depuis le dépôt de bilan il y a deux ans, Doux recommence donc à gagner de l'argent. Le volailler breton, spécialisé dans l'export de poulet au moyen orient, a même conquis de nouveaux marchés, "en Egypte ou en Lybie", assure Arnauld Delaby, le directeur commercial. "On a également de nouvelles gammes. La saucisse Doux, en Arabie saoudite par exemple, c'est une saucisse sur deux. Les gens en raffolent, c'est la saucisse qu'ils veulent", poursuit le commercial.
Et les 350 éleveurs qui travaillent avec le volailler se frottent les mains de ce regain de vitalité. "On est très heureux, on est reparti dans le beau. Chaque éleveur va produire environ 30.000 volailles de plus par an, soit à peu près 10% en moyenne. Ça change tout", témoigne l'un d'eux au micro d'Europe1. Un redressement d'autant plus spectaculaire que depuis un an et demi, Doux ne reçoit plus aucune subvention européenne.