Caddie : l'offre de reprise de l'ex-dirigeant approuvée

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Noémi Marois avec AFP , modifié à
EMPLOI - L'offre de reprise de Caddie a été approuvée par le tribunal de commerce de Paris.

Le tribunal de commerce de Paris a validé l'unique offre de reprise qui se proposait à Caddie. Il s'agit de celle de Stéphane Dedieu, ancien dirigeant de l'entreprise et qui prévoit de conserver un tiers des emplois. Caddie était en liquidation judiciaire depuis le 1er août. 

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128 emplois sauvés. Le plan de reprise prévoit de conserver 128 des plus de 380 salariés de l'entreprise : 105 emplois sur le site historique de Caddie à Drusenheim (Bas-Rhin), et 23 sur le site de revêtement industriel de Oberhausbergen. Le tribunal a autorisé le licenciement économique de 246 salariés de Caddie Strasbourg, l'entreprise principale, et de 10 salariés sur le site de finition des chariots.

Stéphane Dedieu, directeur général de Caddie de 2009 à 2013, a promis de "réembaucher les personnes qui le souhaitent grâce à la confiance retrouvée de nos clients". Il s'est engagé à ne pas effectuer de licenciements économiques pendant deux ans. Le tribunal a décidé que l'entreprise serait incessible pendant 7 ans. La reprise prendra effet le 1er novembre.  

"On est bien entendu soulagés que Caddie soit sauvé. C'était important pour tous les salariés qui restent", a déclaré Stéphane Dedieu à la presse, après l'annonce de la décision. "Caddie a vraiment sa place sur le marché et les clients attendaient une décision", a-t-il ajouté, en soulignant que "Caddie est le seul fabricant français de chariots". Il ne traînera pas pour relancer la production : "Si tout va bien, d'ici une semaine, les premiers chariots sortiront de l'usine", a-t-il annoncé.

Un Italien et un Allemand entrent au capital. L'ancien directeur général prendra 65% de la nouvelle société. L'Italien Bertoldi, distributeur de Caddie depuis 1961, et l'Allemand Shopbox, spécialisé dans l'entretien et la maintenance des chariots, entreront au capital respectivement à hauteur de 25% et 10%. Les repreneurs visent un chiffre d'affaires de 17 millions d'euros en 2015 (contre 37 millions de ventes réalisées en 2013).

L'alsacien Caddie, créé en 1928, appartient depuis deux ans au conglomérat Altia, qui regroupe 57 sociétés et qui compte BPI France à son capital.

Des salariés résignés. L'ambiance était pesante au site du fabricant à Drusenheim (Bas-Rhin) où les salariés ont accueilli, résignés, la nouvelle de la reprise. "Ils savent ce qui les attend", a confié Céline Goehringer, déléguée syndicale Force Ouvrière. "C'est bien qu'il n'y ait pas liquidation, mais il va y avoir une saignée" dans les effectifs de l'entreprise, prévient-elle.

"250 salariés sur le carreau". L'annonce est "une catastrophe" selon Thierry Carl, élu CFTC du comité d'entreprise car elle mettra "plus de 250 salariés sur le carreau". Selon lui, "les gens sont très démoralisés, ils en ont marre, ils aimeraient qu'on en finisse avec cette histoire de redressement". Il temporise cependant : l'offre retenue par le tribunal de commerce de Paris "était l'unique solution. Dans la mesure où c'était la seule solution, c'était la meilleure", a-t-il concédé.

La liste des postes que l'offre de reprise partielle retenue prévoit de supprimer a déjà été publiée la semaine dernière, mais elle n'est pas nominative. "Ça ne va pas être drôle pour ceux qui vont partir et ceux qui vont rester", prédit Thierry Carl.

Dans l'immédiat, la négociation doit s'achever sur le PSE (plan de sauvegarde de l'emploi). Une ultime réunion avec les délégués syndicaux est prévue mardi, et un comité d'entreprise entérinera le plan le 4 novembre. Les lettres de licenciement partiront dans un délai de 30 jours à compter de ce lundi.

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