Le ministre délégué au Budget Jérôme Cahuzac a déclaré mardi "espérer" que la pression fiscale n'augmentera pas en France l'an prochain, alors que le doute plane sur la capacité du gouvernement à tenir sa promesse de ne plus relever les impôts. "En 2013, nous avons un niveau de recettes dont témoigne le taux de prélèvements obligatoires, il faudra que ces prélèvements obligatoires restent les mêmes sans augmenter, je l'espère, en 2014", a-t-il affirmé à l'Assemblée nationale, en réponse à une question du rapporteur du Budget, le député socialiste Christian Eckert.
Selon les prévisions du gouvernement, les prélèvements obligatoires représenteront 46,3% du produit intérieur brut (PIB) cette année et doivent rester au même niveau l'an prochain. L'exécutif, après avoir lourdement augmenté les impôts en 2012 et 2013, a en effet promis la "stabilité fiscale" à compter de 2014. Mais ces chiffres peuvent évoluer dans le "programme de stabilité" que la France doit présenter mi-avril et qui prendra en compte le souhait du gouvernement de reporter d'un an, à 2014, l'objectif de retour du déficit public à 3% du PIB.
Jérôme Cahuzac a réaffirmé que le simple objectif de "stabilité fiscale" impliquerait de "compenser des recettes constatées en 2013 et dont nous savons que nous ne pourrons les constater en 2014". Il avait chiffré la veille ces recettes nouvelles à trouver à environ six milliards d'euros.