A l'approche des élections municipales, les hausses des impôts locaux sont restées très modestes cette année : 0,1% en moyenne, selon une étude du Forum pour la gestion des villes publiée lundi dans LesEchos. Mais attention, il s'agit d'une "pause en trompe-l'œil", avertit le quotidien économique qui revient sur la dernière mandature depuis les dernières élections municipales de 2007. Les impôts locaux ont en effet bondi de près de 10% sur cette période, avec de fortes disparités selon les années et les villes.
Les années les plus douloureuses. Les hausses d'impôts ont été les plus fortes en 2009 (+5,1%) et 2010 (+2,8%). Ces années marquent le début d'investissements liés au plan de relance de Nicolas Sarkozy et en même temps une baisse des moyens liés à la réforme de la taxe professionnelle, note le journal. "C’est aussi la traduction d’un cycle classique des finances communales : faible hausse au début du mandat, pic à mi-mandat au moment des réalisations, modération à la fin", ajoute Nicolas Laroche, responsable des études au Forum pour la gestion des villes cité par Les Echos.
Les plus fortes hausses. Dans la moitié des villes, la taxe d'habitation a grimpé de 3,2% par an. Mais la hausse a été beaucoup plus forte dans certaines communes, comme Rennes, Paris, Saint-Denis, Le Mans et Marseille. La taxe foncière a, elle, grimpé à Paris, Argenteuil, Saint-Denis, Nantes et Rouen.
La capitale est en fait la "championne des hausses" selon Les Echos. Si les Parisiens peuvent se réjouir de payer les plus bas impôts locaux d'une grande ville, ils ont en revanche subi les plus fortes hausses : pour la période 2007-2013, la taxe d'habitation y a bondi de 4,7% par an et celle sur foncier bâti de 9,4% par an.
Les factures les plus salées. Au final, dans quelle ville les contribuables doivent-ils régler les factures les plus salées ? C'est à Nîmes qu'il fait le moins bon payer sa taxe d'habitation. La commune du Gard détient le record avec 1.259 euros en moyenne en 2013. Montpellier et Montreuil la talonnent avec respectivement 1.246 euros et 1.211 euros. A l'inverse, elle est particulièrement faible à Paris (462 euros), Le Havre (806 euros) ou encore Mulhouse (815 euros).
Du côté de la taxe foncière, après Amiens où il faut débourser le plus (1.322 euros) viennent Montpellier (1.305 euros) et Nîmes (1.284 euros). Elle est la plus basse à Lille (589 euros), Villeurbanne (598 euros) et Paris (635 euros).
>> Dans son édito éco, Nicolas Barré revient sur l'ascension des impôts locaux au cours de la dernière mandature qu'il attribue à une mauvaise gestion de l'administration locale :