"Ce qui se passe à France Télécom est un symptôme d'un grave problème managérial qui gagne du terrain partout en France. Chez Pôle emploi, chez Alcatel et dans d'autres entreprises, je vois les mêmes signes avant-coureurs" : après les 24 suicides intervenus chez France Télécom, François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, affirme redouter une vague de suicides dans les entreprises françaises, dans une interview à paraître dans la première édition du Journal du Dimanche.
"Si rien ne change, il y aura d'autres drames humains, des accidents du travail et des maladies professionnelles", redoute le patron de la CFDT. Selon François Chérèque, Didier Lombard, le patron de France Télécom dont la "tête" est réclamée par la gauche, ne doit pas autant démissionner : "Ce n'est pas le sujet [...]. Changer les dirigeants sans changer les méthodes ne servirait à rien". Christine Lagarde avait, elle, renouvelé son "entière confiance" au PDG du groupe, jeudi.
Xavier Darcos a, de son côté, demandé vendredi à l'Inspection du travail de se montrer "très vigilante" à l'égard de France Télécom". Dans une lettre au directeur général du Travail (lire au format PDF), le ministre du Travail réclame que les inspecteurs du Travail lui dressent un état des lieux hebdomadaires "sur l'ensemble des actions menées au sein du groupe de télécommunications".
Les syndicats, qui demandent l'arrêt complet des restructurations jusqu'à l'issue de leurs négociations avec le groupe de télécoms, ont quant à eux lancé un appel à la grève pour les 6 et 7 octobre.