A la veille de l'échéance, l'Eurogroupe va tenter de boucler le plan de sauvetage de l'île.
Plan d'aide ou faillite et sortie l'euro ? Cette fois, c'est bien la réunion de la dernière chance qui se déroule cette nuit à Bruxelles pour Chypre… du moins si elle commence vraiment car vers 23 heures, soit cinq heures après l'horaire prévu, la confusion règnerait toujours et les ministres des Finances de la zone euro, réunis en Eurogroupe, tarderaient à commencer l'examen du plan de sauvetage de l'île.
Ce qui est en jeu. Pour échapper à la faillite, Chypre demande une aide de 10 milliards d'euros à la "troïka" (l'Union européenne, le Fonds monétaire international et la Banque centrale européenne). En contrepartie, ces derniers demandent des mesures draconiennes pour que Nicosie lève quelque 5,8 milliards d'euros. Faute d'accord, la Banque centrale européenne cessera dès lundi d'alimenter les banques chypriotes en liquidités.
Les négociations-marathon. Ce week-end les autorités chypriotes et les représentants de la troïka ont mené d'âpres négociations sur les moyens de réunir les 5,8 milliards d'euros. D'après les médias chypriotes, un accord aurait été conclu sur un prélèvement de 20% sur les dépôts supérieurs à 100.000 euros détenus par la Bank of Cyprus, principale banque du pays. L'accord prévoit également un prélèvement de 4% sur les dépôts supérieurs à 100.000 dans les autres banques.
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"Les négociations continuent. Nous faisons le maximum pour Chypre", a indiqué en début de soirée le président chypriote Nicos Anastasiades sur son compte Twitter.
Le ministre français Pierre Moscovici s'est montré prudent : "les paramètres d'une solution existent mais le diable est souvent dans les détails". "Les choses ont bien avancé mais ce n'est pas fini", a-t-il ajouté. Le ministre irlandais Michael Noonan a quant à lui clairement annoncé : "je m'attends à une longue nuit. Je crois que nous parviendrons à un accord mais ce sera tard".