Le ministre de l'Economie Pierre Moscovici a estimé qu'il n'était pas raisonnable de songer à taxer les dépôts bancaires chypriotes de moins de 100.000 euros, alors même que Nicosie et la "troïka" ont convenus samedi de créer une taxe exceptionnelle sur les dépôts bancaires supérieurs à 100.000 euros. "La position de la France depuis le début était qu'il n'était pas raisonnable, ni souhaitable de toucher aux dépôts des petits déposants, ceux de moins de 100.000 euros", a déclaré le ministre français.
La situation financière de Chypre ne comporte pas de risque de contagion, a par ailleurs déclaré dimanche à Bruxelles le ministre de l'Economie Pierre Moscovici. "Je ne suis pas du tout inquiet du risque de contagion parce que l'économie de Chypre, le secteur bancaire de Chypre, tout cela est très particulier", a-t-il dit.
A la mi-journée, le ministre de l'Economie avait estimé sur Canal+ qu'il fallait mettre fin à l'"économie-casino" chypriote et jugeait "profondément malsain" un système financier et bancaire "qui représente sept fois le PIB de l'île avec une rémunération des dépôts de 5 à 6% (...) et 45% des dépôts qui sont d'origine étrangère".
Le président chypriote Nicos Anastasiades poursuit ce dimanche à Bruxelles ses discussions avec les bailleurs de fonds internationaux afin d'éviter que le pays soit plongé dans le chaos financier. Les discussions avec la "troïka" (Union européenne, Fonds monétaire international et Banque centrale européenne) seront suivies d'une réunion des ministres des Finances de la zone euro dont le début a été repoussé de 17h00 GMT à 19h00 GMT (20 heures à Paris).
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