François Hollande s'attaque vendredi à un dossier crucial pour l'insertion des jeunes dans l'emploi : l'apprentissage. Le chef de l'Etat réunit les différents acteurs du dossier (patronat, syndicats, chambres des métiers), pour une réunion qui devrait aboutir à un assouplissement du dispositif.
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Car au train où vont les choses, l'objectif fixé de 500.000 apprentis en 2017 sera difficilement atteint. Le nombre d'apprentis recule depuis deux ans, et ils sont à peine 400.000 aujourd'hui. C'est même un paradoxe français : avec un chômage des jeunes à un niveau extrême (près de 23%), l'apprentissage ne décolle pas, décline même. En Allemagne, le nombre d'apprentis est trois fois plus important qu'en France, et le chômage des jeunes n'y est "que" de 8%.
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Les annonces à attendre. Crise économique, baisse des carnets de commande, déficit d'image (l'apprentissage a longtemps été associé à l'échec scolaire) et contraintes administratives sont autant d'éléments qui expliquent ce paradoxe. Comme le gouvernement ne peut pas décréter la fin de la crise, c'est sur les autres terrains qu'il va faire des annonces.
Simplifications administratives, confirmation de l'aide de 1.000 euros pour les entreprises de moins de 50 personnes qui embauchent pour la première fois un apprenti, déblocage de 300 millions de crédits pour l'hébergement des jeunes ou encore actions auprès des familles, des centres d'apprentissage et des entreprises pour prévenir le décrochage des jeunes en cours de contrat… Ces mesures devraient être officialisées vendredi. Et l'Etat se donne un objectif : 10.000 apprentis dans ses propres services à la rentrée 2016. Aujourd'hui, il n'y en a que... 700.