Comment PSA Peugeot Citroën est sorti de la tourmente

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OUF - Le constructeur français a divisé par quatre sa perte nette en 2014, à 555 millions d'euros. Voici les raisons.

Le lion respire. PSA Peugeot Citroën a divisé par quatre sa perte nette en 2014, à 555 millions d'euros. Le constructeur a vu son activité croître de 1%, à 53,6 milliards d'euros, lors d'une année 2014 au cours de laquelle il a ouvert son capital au Chinois Dongfeng. "Nos résultats 2014 prouvent que la reconstruction des fondamentaux économiques du groupe est en cours", s'est réjoui le président du directoire de PSA, Carlos Tavares, soulignant dans un communiqué : "nous sommes en avance sur notre plan de reconstruction".

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La touche Tavares ? Carlos Tavares avait pris les rênes de PSA il y a un an, lorsque le groupe, en difficulté, avait ouvert son capital à Dongfeng et à l'Etat français, signant la fin du contrôle de l'entreprise par la famille Peugeot. Ancien numéro deux de Renault, le dirigeant avait ensuite présenté un plan de retour à la rentabilité, "Back in the race" (de retour dans la course), avec restructuration industrielle et rationalisation des produits à la clé. Des économies d'échelle qui font du bien aux comptes de PSA, et qui ont même contribué à la suppression de sa dette, encore élevée à 4 milliards en 2013.

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Les ventes de voitures repartent. Sur les 53,6 milliards de chiffre d'affaires, 36 milliards viennent de l'activité automobile. Celle-ci s'est, certes, contractée de 0,9% en 2014. Mais cela est "essentiellement du fait d'une variation de change très négative", selon PSA. En clair, l'évolution du cours des monnaies a grévé leurs comptes, mais sur le plan des ventes bruts, ça va mieux. Les ventes de véhicules sont en effet en hausse de 4,3% à 2,9 millions d'unités, portées par le succès de "l'ensemble des produits de la marque", selon le groupe. Le marché chinois, avec des ventes en hausse de 32%, à 734.000 véhicules, devient le premier du groupe et contribue à tirer les chiffres vers le haut. L'Europe a également acheté 8% de voitures PSA en plus, par rapport à 2013.

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Côté perspectives, PSA dit s'attendre à "un marché automobile très faiblement orienté à la hausse en Europe en 2015 avec 1% de croissance", soit en deçà des prévisions de l'Association européenne des constructeurs automobiles qui table sur 2%. Le constructeur français pense en outre que le marché chinois croîtra encore de 7% cette année. En revanche, selon lui, les difficultés géopolitiques en Russie se traduiront pas une contraction de ce marché de 30%, et la mauvaise passe économique au Brésil et en Argentine conduira le marché sud-américain à baisser de 10%.

>> (Ré)écoutez l'édito de Nicolas Barré sur ce sujet :

PSA, retour à l'optimismepar Europe1fr