Les buralistes en ont ras la coupe. Après avoir manifesté mercredi à Paris, ils se réunissent jeudi en congrès à Paris. Augmentation du prix des cigarettes et des cigares, marché parallèle, contrebande… ont conduit à la fermeture 772 bureaux de tabac en 2013. Pour mettre fin à la casse, Christian Eckert, secrétaire d'Etat au Budget, devrait annoncer jeudi des mesures en faveur des bureaux de tabac.
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La lutte contre la vente sur internet. Christian Eckert va tenter de calmer la grogne des buralistes en annonçant des mesures de lutte contre la vente de cigarettes sur internet. Le phénomène est en développement, selon les buralistes, grâce aux prix bradés. L'Etat veut donc surveiller ces sites de vente afin de les bloquer et repérer leurs clients français, un peu sur le modèle d'Hadopi.
Une hausse des prix limitée. Les buralistes demandent l'arrêt de la hausse du prix du tabac mais le gouvernement ne devrait pas accéder à cette revendication. Christian Eckert devrait cependant annoncer la limite de cette augmentation, prévue pour le 1er janvier, entre 20 et 30 centimes d'euros par paquet. La forte hausse prévue sur les cigares et cigarillos devrait, pour sa part, être lissée dans le temps.
Le paquet neutre, lui, reste d'actualité.
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"On veut des actes". Lutter contre la vente sur internet ? "C'est une très bonne idée qu'on réclame depuis longtemps", admet Jean-Luc Renaud, secrétaire général de la Confédération des buralistes, interrogé par Europe 1. "Mais on va demander à Christian Eckert quels vont être les moyens parce que maintenant, on veut des actes", explique-t-il.
"Une politique de santé spectacle", voilà comment juge Jean-Luc Renaud la politique du gouvernement. Selon lui, "avec des frontières qui sont des passoires, les prix du tabac en France qui sont plus élevés qu'ailleurs, on ne peut pas mener une politique de santé publique et lutter contre le tabagisme".
Des buralistes exsangues ? De 2002 à 2011, la Cour des Comptes a calculé que la rémunération moyenne des débitants de tabac a augmenté de 67%. Mais "un buraliste, sur 100 euros de tabac, ne garde que 6,80 euros", rappelle Jean-Luc Renaud. "C'est ça son chiffre d'affaires et il faut payer avec le loyer, les charges fixes, les salaires et les charges des employés. Ce qui reste, c'est très peu", déplore-t-il, tordant le coup aux chiffres de la Cour des comptes.
Frédéric, buraliste à Aubagne, a ainsi vu baisser son chiffre d'affaire de 30% et il a été obligé de licencier ses employés. Alors qu'il avait cinq salariés il y a 20 ans, il n'en a plus que deux aujourd'hui. "Ils vont massacrer tout le monde avec l'augmentation des prix", dénonce-t-il, interrogé par Europe 1. Il demande d'arrêter "de prendre les gens pour des idiots en disant que c'est pour la santé". Pour lui, le gouvernement est hypocrite : "il a besoin d'argent".
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