L'activité du luxe n'est pas brillante. Le secteur n'a progressé que de 2% en un an, soit un net ralentissement après les folles années de croissance de +10% de ces dernières années, selon une étude du cabinet spécialisé Bain. Et si le secteur ne plonge pas, c'est notamment grâce aux clients étrangers. Résultat : les grandes marques se plient en quatre pour leur assurer un service sur mesure.
Les Chinois ne font pas la queue. D'une part, un client chinois n'est pas accueilli comme un client russe. Les marques de luxe ont fait en sorte d'embaucher des vendeurs qui parlent l'arabe, le russe, le chinois, ou encore le coréen.
Au magasin Printemps du boulevard Haussman, à Paris, par exemple, la clientèle étrangère représente plus de 40 % du chiffre d'affaire du magasin. Et la marque a crée un service spécial clientèle étrangère : une quinzaine de salariés, qui connaissent les manies de chacun des clients, pays par pays. Les Chinois, par exemple, détestent faire la queue pour payer leurs achats, donc on s'arrange pour qu'ils n'aient jamais à attendre.
Devant les Russes, parler à la femme. Tout est vérifié dans les moindres détails pour que la relation se passe au mieux. "Pour la clientèle asiatique, il faut faire extrêmement attention dans les chiffres. Il ne faut pas mettre un quatre sur les vêtements par exemple", raconte au micro d'Europe1 la responsable de ce service. "Face aux Russes, il faut s'adresser à la femme, pas à l'homme. Il faut la mettre en valeur et lui dire qu'elle connaît tout sur la mode, qu'elle n'a pas besoin de nos conseils", poursuit-elle.
On ressort les anciennes collections. Outre ce service sur mesure, l'industrie du luxe met en place un nouveau type de service pour attirer la clientèle étrangère : la mise en vente des collections de la saison passée. Résultat : les magasins de déstockage à la périphérie des centres-villes ne cessent de croître. On les appelle des "outlet". Chaque marque dispose de son magasin, et ils sont de plus en plus nombreux (+30% en un an).