Conseil européen : le couple franco-allemand en panne

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Thomas Morel avec agences
La réunion des leaders européens Bruxelles a fait ressortir de nombreux différents.

La cacophonie règne à Bruxelles. A la sortie du Conseil européen vendredi, les dirigeants avaient le plus grand mal à cacher les désaccords qui persistaient entre eux. Qu'il s'agisse de l'avenir de l'Union bancaire ou de la polémique entre la France et José Manuel Barroso sur la question de l'exception culturelle, l'harmonie ne semblait pas franchement de mise.

>> Europe1.fr vous résume les principaux dossiers évoqués.

Union bancaire : oui ou non ? C'est l'un des points majeurs évoqués lors de ce sommet. L'union bancaire, amorcée fin 2012, peine à voir le jour. Vendredi encore, les leaders européens ont mis à jour leurs divergences. Alors que François Hollande annonçait que "tout sera(it) prêt au milieu de 2014", Angela Merkel, de son côté, freinait des quatre fers. Selon elle, "dans le cadre des traités actuels, la Commission n'a pas la compétence de conduire une telle autorité centrale". En clair, pour créer un superviseur bancaire paneuropéen, il faudrait d'abord revoir les traités actuels. Un processus long et fastidieux, que tout le monde souhaite éviter à tout prix.

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Preuve des réticences germaniques, selon une source européenne, les Allemands auraient même essayé, en vain, de modifier la formulation des conclusions du conseil vendredi matin pour y remplacer la mention "union bancaire" par la formule "cadre financier intégré".

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Eteinte, la polémique France/Barroso ? Vendredi soir, François Hollande a fait son possible pour mettre un terme aux passes d'armes successives qui ont opposé le gouvernement français à José Manuel Barroso. Le président de la Commission européenne avait déclaré il y a quelques jours que la position de la France sur le traité de libre-échange UE/USA était "réactionnaire", suscitant les foudres de l'intégralité du gouvernement de Jean-Marc Ayrault.

978x489 LeLab - Promis, juré :  Total n'a pas fait sauter Nicole Bricq

A la sortie du Conseil européen, François Hollande a voulu enterrer la hache de guerre, expliquant que "ce n'est pas le débat de personnes qui est intéressant, c'est le débat sur les politiques". Reste à savoir si son équipe entendra cet appel. Quelques heures plus tôt, en effet, Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur, s'était à son tour adonnée au "Barroso-bashing", expliquant que le président de la Commission européenne n'avait "rien fait de son mandat".

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Cameron et le "rabais" britannique. Dès jeudi soir, le Premier ministre britannique David Cameron avait joué les trouble-fête, menaçant de bloquer le vote du budget européen pour la période 2014-2020. Il craignait que la nouvelle méthode de financement de la PAC n'entraîne une baisse du rabais britannique. Il aura fallu tout l'art de négociation des diplomates européens pour lui assurer que le rabais resterait inchangé, tout en convainquant les autres dirigeants qu'ils n'auraient pas à payer plus en compensation.