Chez Selni, entreprise de fabrication de moteurs de machines à laver de la Nièvre, les lignes de production tournent à plein régime. Cette PME de Nevers vient en effet de conclure "le contrat du siècle", selon les mots de son patron : Selni va fournir chaque année, pendant dix ans, deux millions de moteurs au géant turc de l'électroménager.
Dès 2013, l'entreprise s'attend à un doublement de son chiffre d'affaires. "C'est vraiment un contrat exceptionnel", confie à Europe 1 Philippe Vidal, directeur général de Selni, qui a réussi à décrocher cette commande pharaonique face à de redoutables concurrents chinois.
"Un contrat exceptionnel" :
"On peut concurrencer les Chinois"
"C'est parce que nous sommes compétitifs", explique-t-il, assurant qu'en France, "on peut concurrencer les Chinois". "On arrive à être concurrentiels sur les prix. Par contre, on a un niveau de compétence reconnu comme supérieur", affirme Philippe Vidal.
Pour les 150 salariés de Selni, ce contrat est évidemment une bonne nouvelle, d'autant plus que la PME était, il y a trois ans encore, au bord de la fermeture, avec des carnets de commandes en berne et des perspectives bouchées.
Des salariés soulagés
"C'est énorme, surtout que je suis avec ma femme, on travaille tous les deux dans la boîte, donc ça nous soulage énormément", se réjouit Jean-Yves, heureux de pouvoir "voir loin".
Solni a tout de même dû faire une petite concession : quelques centaines de milliers de moteurs, les plus basiques, seront produits en Turquie et pas dans la Nièvre. Le seul moyen, affirme la direction, d'être totalement compétitif.