Le chiffre. À Paris, avoir un logement coûte cher. Et pas seulement au moment fatidique de l'achat. Chaque année, les charges de copropriété s'y élèvent en effet à 2.167 euros par logement en moyenne, selon l'Observatoire publié mardi par la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim) Paris Ile de France. Basé pour la première fois sur l'analyse des comptes de copropriété de 1.776 immeubles (divisés en 39.748 lots) parisiens, validés par les copropriétaires, cet indicateur, certifié par huissier, se veut plus fiable que ceux réalisés à partir des seules déclarations des syndics.
À quoi sert cette stat' ? "L'objectif est d'informer les copropriétaires de leur situation par rapport à un indice calculé tous immeubles confondus: s'ils paient le double, ils peuvent se poser des questions", a précisé Gilles Ricour de Bourgies, président de la Fnaim Paris Ile de France. "Mais c'est aussi un outil utile aux professionnels, qui pourront se situer par rapport à leurs confrères et aller chercher des références pour améliorer leur gestion", a-t-il ajouté.
Dans le détail. Le premier poste de frais est représenté par le salaire du concierge ou des employés qui assurent l'entretien : il s'élève à 970 euros ou 13,10 euros/m2. Viennent ensuite, sans surprise, le chauffage collectif avec 610 euros en moyenne, soit 6,20 euros par m2, l'ascenseur, avec 182,85 euros et 2 euros/m2 puis les honoraires des syndics (155,20 euros et 1,70 euro/m2) suivis de près par les assurances (150,26 euros et 1,64 euro/m2).
Combien de logements sont concernés? Globalement, sur l'échantillon parisien considéré, 70,5% des immeubles ont un ascenseur, 31% un chauffage collectif et 30% disposent d'un concierge, tandis que 20% font appel aux services d'un employé et 50% à ceux d'une société d'entretien. Les immeubles étudiés datent, pour 69% d'entre eux, d'avant 1918 (haussmanien), tandis que 13% ont été construits entre 1918 et 1960, les 18% restants étant postérieurs à 1960.