Les rôles se sont inversés entre Angola et Portugal, l'essor économique de l'ancienne colonie africaine ravagée par une longue guerre civile lui permettant désormais de s'intéresser à des acquisitions dans l'ancienne métropole affaiblie par la crise de la dette.
Et le Premier ministre portugais Pedro Passos Coelho devrait se transformer en représentant de commerce pour promouvoir les entreprises publiques qu'il entend privatiser, lors d'une visite à Luanda mercredi. "Je n'ai pas d'autre exemple d'endroit où ça s'est passé comme ça", analyse Pedro Seabra, un chercheur à l'Institut portugais des relations internationales (IPRIS), à Lisbonne.
"La Tunisie et l'Algérie ont bien des entreprises solides qui opèrent en Europe, mais cela n'a rien à voir avec les investissements de l'Angola que nous voyons au Portugal. Et je suis sûr que nous allons voir beaucoup plus d'achats d'actifs portugais par l'Angola dans un proche avenir", remarque-t-il.