Le nouveau répit accordé à la France par la Commission européenne pour redresser ses finances publiques ne plapit pas à tout le monde. Vendredi, Michael Fuchs, un élu allemand proche de la chancelière Angela Merkel, a demandé à la France de "faire ses devoirs", par exemple en supprimant les 35 heures, pour redevenir compétitive.
Le contexte. La Commission européenne a estimé vendredi que la France n'atteindrait pas son objectif de réduction du déficit cette année. D'après Bruxelles, il ne sera pas de 3 %, comme l'espérait François Hollande, mais plutôt de 3,7 %. Cependant, malgré ce dérapage, l'Europe a décidé de ne pas imposer de sanctions financières à Paris, et a même accepté d'accorder un délai supplémentaire pour revenir à l'équilibre.
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"Un enfant à problèmes". A entendre Michael Fuchs, la France serait presque un boulet pour l'Union européenne : "Malheureusement, la France est un enfant à problèmes au sein de la zone euro, parce que d'autres pays ont fait leurs devoirs beaucoup plus intensivement, par exemple l'Espagne et l'Italie, mais les Français ont cru qu'ils pouvaient y échapper. Ça ne marchera pas", a-t-il expliqué au micro de la radio publique Deutschlandfunk.
35 heures, "ça ne peut pas fonctionner". En cause, selon l'élu, le manque de compétitivité de la France sur la scène internationale, un sujet sur lequel nous serions "très en retard". "Les Français sont toujours à la semaine de 35 heures. Cela ne peut pas marcher s'il y a des gens qui travaillent 42 heures par semaine en Suisse, et 40 heures en moyenne en Allemagne". Pour l'instant, pas de réactions politiques côté français.