Le Premier ministre norvégien, Jens Stoltenberg, a déclaré mercredi avoir confiance en l'économie française malgré la crise, et plaidé pour un maintien des investissements de son pays dans l'Union européenne en général. Le fonds souverain norvégien, riche de plus de 500 milliards d'euros provenant essentiellement de la manne pétrolière, a décidé au début du mois de réduire encore son exposition aux économies touchées par la crise de la dette et par leurs conséquences, parmi lesquelles la France et l'Espagne.
Traditionnellement avare de détails sur la composition de son portefeuille, le fonds a dévoilé avoir réduit de 17%, à 58,9 milliards de couronnes norvégiennes (8 milliards d'euros), les actifs qu'il détenait en dette française. Cette décision, qui n'est "pas politique", ne saurait être considérée comme un signe de défiance, a déclaré Jens Stoltenberg.
La France est l'un des principaux pays d'investissement pour la Norvège, pays non membre de l'UE qui est, par exemple, son premier fournisseur de gaz. "Près de 9% des investissements norvégiens sont en France et près de 40 milliards d'euros de fonds de pension sont investis en France, cela prouve la confiance en l'économie française", a dit le Premier ministre norvégien. "Nous allons maintenir un haut niveau d'investissement en Europe, et en France en particulier. Il n'y a pas de raison de douter de notre volonté d'investir en Europe", a-t-il ajouté.