Voilà qui pourrait mettre un peu de baume au cœur dans un contexte économique difficile. Les prix du pétrole ont chuté de plus de 6% lundi à New York, à leurs plus bas niveaux depuis novembre. Ce qui laisse espérer une baisse des prix a la pompe, directement liée aux turbulences sur les marchés où l'abaissement de la note de la dette des Etats-Unis a plombé les prévisions de demande.
Niveau le plus bas depuis novembre
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le contrat septembre sur le brut léger américain ("light sweet crude") a fini sur une perte de 5,57 dollars, soit 6,41%, à 81,31 dollars le baril. Le baril s'est tout juste maintenu à plus de 81 dollars, à son plus bas niveau depuis la fin novembre. "Les marchés boursiers se font matraquer, et c'est la même chose pour le brut", a observé Matt Smith, de Summit Energy.
En effet, dans le même temps, le Brent cédait 5,19%, soit 5,68 dollars, à 103,69 dollars. Le Brent, qui affiche ainsi un recul de plus de 10 dollars depuis le début du mois d'août, est passé sous sa moyenne mobile de 200 jours.
Le prix du baril de Brent anticipe la baisse de la consommation. Une économie qui va mal implique en effet moins de voitures qui roulent, moins de camions qui livrent, donc moins de demandes en carburant.
Baisse répercutée à la pompe
La baisse du prix du brut sera rapidement répercutée à la pompe, d'après le président de l'Union française des industries pétrolières, Jean-Louis Schilansky. "La répercussion des prix à la pompe va être automatique, mécanique, c'est quelque chose qu'on va voir cette semaine et puis dans le courant de la semaine prochaine. Il s'agira d'une baisse assez importante (...) de l'ordre de 5 centimes d'euros du litre", a-t-il assuré sur Europe 1. "Aujourd'hui on est aux alentours de 1,52 euro du litre, donc on devrait passer en dessous des 1,50 euro du litre dans les jours qui viennent. Est-ce que ça va durer, c'est une grande question", s'est-il toutefois interrogé.
Une baisse qui ne concernera pas que le sans plomb. Le prix du litre de gazole devrait redescendre quant à lui en dessous des 1,30 euro le litre. Mais l'ampleur de cette baisse dépendra aussi d'un autre paramètre, le taux de change entre l'euro et le dollar, puisqu'on achète le pétrole en dollars.