L'info. Il n'y a pas qu'en France que l'économie décroche. L'Allemagne a également enregistré jeudi de mauvais chiffres : le produit intérieur brut (PIB) de l'Allemagne a subi un brutal coup de frein au deuxième trimestre en reculant de 0,2%, soit encore plus que prévu, selon les chiffres publiés jeudi. Si le ralentissement était attendu, son ampleur a surpris les spécialistes qui tablaient sur un recul du PIB de 0,1%.
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Les exportations en panne. Cette perte de vitesse s'explique essentiellement par la contribution "négative" du commerce extérieur et la baisse des investissements, a précisé l'Office fédéral des statistiques, Destatis. L'Allemagne a longtemps pu compter sur ses exportations, mais dans une Europe en crise, elle enregistre de moins en moins de commandes. Les investissements des entreprises ont également subi un coup d'arrêt.
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Une croissance soutenue de l'intérieur. En revanche, la consommation des ménages et les dépenses publiques continuent de bien se porter. Elles ont encore progressé ce trimestre. Les chiffres détaillés seront publiés le 1er septembre. Sur un an, par rapport au deuxième trimestre 2013, la croissance est de 0,8%, précise Destatis. "L'économie allemande a certes perdu en dynamique, mais elle pourrait encore redémarrer", commente l'office des statistiques. Les principales institutions nationales et internationales tablent pour le moment sur une croissance du PIB comprise entre 1,7% et 1,9% en 2014.
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L'Europe souffre dans son ensemble. Cette statistique, publiée après l'annonce la semaine dernière d'un retour en récession de l'Italie et celle, ce même jeudi, d'une stagnation de l'économie française, soulève de nouvelles questions sur la reprise de l'économie de la zone euro qui semble avoir toutes les peines du monde à se sortir d'une crise qui l'a portée au bord du précipice. Aux Pays-Bas, la croissance atteint 0,5%, en Finlande seulement 0,1%.
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