Davos : un forum pour quoi faire ?

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Patrons, chefs d’Etat, chercheurs, le gratin mondial de l’économie se retrouve mercredi en Suisse.

Comme chaque année, la station de ski suisse de Davos accueille ce qui se fait de mieux en termes de business : chefs d'entreprises, économistes, sociologues, intellectuels mais aussi une cinquantaine de chefs d’Etat sont réunis du 23 au 27 janvier pour le 43e Forum économique mondial. Mais que vont-ils y faire ?

• Débattre, s’informer. Le Forum de Davos, c’est avant tout  un grand amphithéâtre où se succèdent des économistes et des chercheurs de renoms. Ces derniers y présentent leurs derniers travaux, qui ne sont pas toujours consacrés à l’économie, afin de proposer de nouvelles grilles de lecture du monde. Ainsi, cette 43e édition du Forum a été placée sous le signe prisme du "dynamisme résilient", un terme qui désigne la capacité à absorber les chocs et à s’y adapter pour mieux rebondir. Deux intervenants seront particulièrement écoutés : le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, et la directrice du Fonds monétaire international, Christine Lagarde.

Exposer leur point de vue. Davos, c’est aussi le lieu idéal pour envoyer un message au monde économique. C’est notamment l’objectif de la cinquantaine de chefs d’Etat qui vont faire le déplacement, le plus souvent pour vanter leur économie nationale et présenter leurs solutions pour sortir de la crise. Le Premier ministre russe Dimitri Medvedev, son homologue britannique David Cameron et la chancelière allemande Angela Merkel feront ainsi le déplacement. La France est représentée par son ministre de l’Economie, Pierre Moscovici.

Se faire du réseau. C’est évidemment l’un des objectifs de cet évènement interdit au quidam : avoir accès aux principaux décideurs de ce monde pour se faire des relations et enrichir son carnet d’adresse. Des réceptions et des cocktails informels sont ainsi organisés chaque soir, offerts par des entreprises sponsors.

Montrer qu’on s’intéresse au sort du monde. Si on parle surtout business à Davos, on ne s’interdit pas de débattre géopolitique. Ainsi, la crise la zone euro a été analysée sous toutes ses coutures au cours des dernières éditions. Cette année, le dossier débattu à Davos est moins évident pour des Pdg, banquiers et autres directeurs de ressources humaines : la crise en Syrie et la sécurité au Moyen-Orient et en Afrique, notamment au Mali. Sont notamment attendus le roi de Jordanie, le leader de l’opposition syrienne et les Premiers ministres du Maroc, de la Tunisie, de la Libye, de l'Egypte, du Liban ou encore du Qatar.
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