L'UFC-Que Choisir voit rouge sur l'organisation du tri et le recyclage des déchets en France. Cette organisation est "désastreuse tant sur le plan économique qu'environnemental" juge l'organisation de consommateurs qui relève que la facture des ménages n'a cessé de croître pour un système souffrant de "profondes lacunes".
23% des déchets ménagers recyclés. Alors que, de 2008 à 2012, les ménages ont vu leur facture (impôts et éco-participation) croître de 24%, l'organisme souligne que seuls 23% des déchets ménagers sont recyclés (hors compost), selon des chiffres Eurostat de 2012. Loin de l'objectif de 50% fixé par l'UE pour 2020, ajoute l'association dans sa dernière enquête.
Une situation qui ne peut durer. Alain Bazot, président de l'UFC-Que Choisir dénonce "une situation qui ne peut durer". Il ajoute : "tout le monde se donne bonne conscience et on renvoie tout vers le consommateur : à lui de choisir ses achats, de recycler, de payer. Certes, il faut responsabiliser le consommateur, mais aujourd'hui les outils sont notoirement insuffisants".
Les constats. Parmi les constats, les éco-organismes, chargés de gérer la fin de vie des produits n'atteignent pas leurs objectifs, peu contraignants dans les faits, selon l'UFC. L'association dénonce aussi le manque d'information du citoyen ainsi que la mauvaise signalétique sur les produits. Il y aurait ainsi une kyrielle de logos dont le fameux "point vert" qui ne signifie en aucun cas que le produit est recyclable.
La ministre de l'Ecologie interpellée. L'organisme interpelle sur ce dossier les parlementaires chargés de voter la future loi sur la transition énergétique, ainsi que la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal. "En 1992, la ministre de l'Environnement avait fait des déchets un enjeu. Aujourd'hui, elle doit finir le travail", explique Alain Bazot.
Créer une autorité administration indépendante. Enfin, l'UFC préconise de créer une autorité administrative indépendante unique, capable de contrôler les éco-organismes et de les sanctionner le cas échéant. Elle demande que la communication soit centralisée, ainsi qu'une signalétique plus parlante sur les produits.
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