L’INFO. Vous avez quelques semaines avant d’envoyer votre déclaration de revenus de l’année 2013, celle-là même qui déterminera votre impôt à payer cette année. Qu’elle soit faite en ligne ou sur papier, il faut tout vérifier pour éviter la mauvaise surprise d’un redressement fiscal tout en bénéficiant des différents avantages possibles. Comme chaque année, l’administration fiscale a publié une documentation très précise concernant la déclaration.
A l'occasion de notre journée spéciale Impôts, mercredi, Europe1.fr met le projecteur sur huit points précis à ne pas oublier pour ce millésime 2014.
1. Vérifier tout ce qui est prérempli...
Le diable se cache dans les détails. A part ceux qui n’en ont jamais fait, tous les Français ont dû recevoir une déclaration de revenus préremplie par les services de l’Etat avec les informations principales les concernant. Etat civil, adresse, composition du foyer fiscal : il faut tout vérifier. Concernant les revenus salariaux, la manière la plus simple est de comparer ce qui est indiqué sur la déclaration préremplie à ce que l’on peut trouver sur la dernière fiche de paye de 2013 sur laquelle est inscrit le montant imposable cumulé sur toute l’année.
2 …Notamment pour les salariés
La somme indiquée dans la case concernant les revenus salariaux est d’autant plus importante cette année qu’une réforme est venue tout chambouler. En effet, depuis le 1er janvier 2013, la cotisation patronale des complémentaires santé est désormais fiscalisée. Problème : la Loi de finance instaurant cette règle n’ayant été votée que le 30 décembre dernier, les fiches de paye de décembre avait déjà été imprimées et ne prenaient pas en compte cette somme supplémentaire. Il est donc conseillé à tous les salariés de se rapprocher de leur employeur pour s’assurer que le montant préinscrit est le bon.
3. Bien tout déclarer
On entend parfois dire que le fisc tolère une déclaration de revenus juste à 5% près. C’est vrai, mais cette règle n’autorise pas pour autant les contribuables à ne déclarer que 95% de leur revenu. Elle veut simplement dire que si l’erreur ne dépasse pas 5% des revenus annuels, le contribuable étourdi sera bien redressé, mais échappera à une amende. Tenter de gruger le fisc est d’autant moins conseillé que si le contrevenant venait à échapper à l’amende, il ne bénéficierait néanmoins plus de l’abattement automatique de 20% sur la totalité de son revenu.
4. Plus de justificatif à envoyer
C’était déjà le cas pour les déclarations en ligne, c’est désormais également le cas pour les déclarations papier : il n’y a plus besoin de communiquer les reçus de dons, les factures d’entreprise et autres documents bancaires à l’administration fiscale. Il ne faut néanmoins pas mettre au feu tous les récépissés des associations et autres partis politique auxquels on a fait un cadeau. En cas de contrôle fiscal, l’administration demandera systématiquement chacun de ces documents dans une limite de trois ans.
5. Attention aux dates
Cette année, les dates limite des déclarations ont été avancées d’une semaine pour des questions de gestion des dossiers. En ce qui concerne les déclarations papier, la date limite de dépôt est fixée au mardi 20 mai à minuit. En ce qui concerne les déclarations en ligne, les dates dépendent du département dans lesquels les contribuables habitent et sont résumées dans le tableau ci-dessous.
A noter que pour les contribuables vivant à l’étranger, les dates limites sont le 16 juin pour l’Europe, les pays du littoral méditerranéen, l’Amérique du Nord et l’Afrique, et le 30 juin pour l’Amérique centrale et du Sud, l’Asie, l’Océanie et les autres pays.
6. Penser aux déductions liées à la rénovation des logements
Comme tous les ans, le législateur encourage les contribuables à réaliser des travaux dans leurs logements pour les rendre plus économes en énergie. Seules sont déductibles les dépenses réalisées dans des immeubles achevés depuis plus de deux ans. Chaudière nouvelle génération, isolation des fenêtres ou encore rénovation de la toiture, la liste des équipements et matériaux éligibles est précisée dans le document 2041-GR et les montants à déduire doivent être déclarés sur le document 2014-QE.
7. Ne pas oublier les revenus exonérés des enfants
Dès lors que l’enfant a moins de 25 ans et poursuit ses études au 1er janvier 2013, il est possible de le rattacher au foyer fiscal de ses parents. Il sera ainsi pris en compte pour la détermination du quotient familial et ses revenus s’ajouteront à ceux de ses parents.
Il est également possible pour l’enfant d’établir une déclaration distincte. Il ne sera plus pris en compte dans le calcul du quotient familial, mais ses parents pourront déduire de leur revenu imposable les sommes qu’ils lui ont versées dans la limite de 5.698 euros. Cette somme est réduite à 3.386 euros si l’enfant habite chez ses parents.
Les indemnités de stage versées par les entreprises aux étudiants ne sont quant à elles pas imposables si trois conditions sont remplies : le stage doit faire partie d’un programme d’étude, il doit être obligatoire et sa durée ne doit pas dépasser trois mois.
8. Mariés, mais pas nécessairement liés
Hormis l’année de mariage ou du Pacs, l’imposition commune est la règle. Le seul cas dans lequel des époux doivent déclarer leurs revenus séparément s’ouvre lorsqu’ils ne vivent pas sous le même toit et qu’ils sont mariés sous le régime de la séparation des biens. Cela concerne également les personnes en instance de divorce.
De 7h à 18h, Europe 1 propose aux auditeurs une journée spéciale impôts, en partenariat avec l’Ordre des experts-comptables et Le Parisien/Aujourd’hui en France. L’objectif est d’aider les auditeurs à mieux remplir leurs déclarations de revenus. Les auditeurs pourront poser toutes leurs questions aux experts-comptables via le standard d’Europe 1 : le 3921 (0,34 euros/min) >>> toutes les infos ici