La France, la Belgique et le Luxembourg préparent des actions communes pour sauvegarder les sites de production d'ArcelorMittal, a indiqué lundi Etienne Schneider, le ministre luxembourgeois de l'Economie qui a reçu en fin de matinée son homologue français Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif. "Nous voulons agir ensemble entre la France, la Belgique et le Luxembourg pour trouver des pistes afin d'éviter que des sites de production soient fermés même s'ils s'avèrent plutôt rentables", a déclaré Etienne Schneider.
Une rencontre est prévue à Paris à la mi-septembre entre les ministres de l'Industrie belge, français et luxembourgeois pour examiner "la possibilité de légiférer" contre les fermetures de sites industriels. "Les pistes pourraient être très dures, mais il est prématuré de les rendre publiques", a souligné Etienne Schneider qui attend que son homologue français lui soumette un projet de loi en préparation et veut étudier dans quelle mesure ce texte pourrait être transposé au Grand-Duché.
Etienne Schneider a reçu lundi matin Arnaud Montebourg, venu tenter de le convaincre le Luxembourg - siège du groupe sidérurgique ArcelorMittal - d'engager des "actions communes" pour contrer la politique industrielle du groupe ArcelorMittal, qui multiplie la fermeture de hauts-fourneaux en Europe. "Je cherche à construire une réaction des Etats face à la puissance d'un groupe comme ArcelorMittal", a déclaré le ministre français. "Ces discussions, pour l'instant, ne sont pas publiques, mais elles pourraient avoir quelques débouchés sur des actions communes", a-t-il indiqué.