Des éthylotests anti-démarrage dans les cars

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Depuis le 1er janvier, les autocars de transport scolaire sortis d'usine doivent être équipés de ce système. La Cnil a émis des réserves.

Les autocars mis en circulation et destinés au transport d'enfants doivent être équipés d'un éthylotest anti-démarrage depuis le 1er janvier 2010. 300 autocars dans six entreprises volontaires ont déjà expérimenté ces derniers mois ce nouveau dispositif de sécurité routière.

Pour démarrer l'autocar, le conducteur doit d'abord souffler dans un éthylotest directement relié au véhicule. Si le taux d'alcoolémie est trop élevé et dépasse les 0,2g/litre de sang, le moteur est bloqué durant quinze minutes. Au second essai infructueux, le car peut encore rester immobilisé une demi-heure de plus.

La société TransHorizon a pris part à cette expérimentation et teste le dispositif depuis trois mois. Son patron est convaincu par le dispositif mais regrette de ne pas être aidé financièrement. Ecoutez le reportage de Stéphane Place à Berson, près de Bordeaux :

La Commission nationale de l'informatique et des libertés a cependant émis des réserves sur certaines modalités d'utilisation de ces "éthylotests anti-démarrage". En cause : "L'enregistrement du taux exact d'alcoolémie dans le dispositif, associé à la trace d'un démarrage manuel du moteur", ainsi que la "conservation" de ce type de données. Des informations qui "n'apparaissent ni pertinentes, ni proportionnées, au regard de la finalité exclusivement préventive du dispositif", estime la Cnil.

À compter de septembre 2015, les éthylotests seront rendus obligatoires sur tous les autocars en circulation intervenant dans le parc scolaire.

La conduite d’un véhicule sous l’emprise d’un état alcoolique est sanctionnée à partir de 0,20 grammes d’alcool par litre de sang pour les véhicules de transport en commun (autobus et autocars) alors qu’elle l’est à partir de 0,50 grammes par litre de sang pour les autres catégories de véhicules.