Une légère majorité de Français sont opposés à une solidarité accrue entre Etats membres de la zone euro face à la crise de la dette, selon un sondage réalisé pour l'Institut de l'entreprise et diffusé lundi. D'après cette étude de l'institut Occurrence, 53% des personnes interrogées se disent "plutôt opposées à davantage de solidarité" pour "faire face au problème de la dette en Europe", et ce "pour ne pas déresponsabiliser les Etats membres". Au contraire, 43% des sondés sont "plutôt favorables à davantage de solidarité, en mutualisant les dettes des pays de la zone euro".
Plusieurs pays prônent une telle mutualisation des dettes, via des euro-obligations. La France y voit une solution sur le long-terme. Mais l'Allemagne refuse pour l'instant d'en débattre. Ce sondage révèle par ailleurs une opinion française plutôt ouverte à une plus forte intégration européenne. Les personnes interrogées jugent à 60% souhaitable "que les Européens élisent un président de l'Europe au suffrage universel", à 70% "qu'il y ait un ministre de l'Economie au niveau européen" et "que la Commission européenne ait un droit de regard sur les budgets votés par les Etats européens".
Enfin, 53% d'entre eux sont favorables à la création d'un noyau dur de pays leaders" au sein de l'UE, tandis que 45% s'y opposent. Cette enquête a été réalisée par téléphone du 30 novembre au 3 décembre au domicile de 1.009 personnes majeures membres d'un échantillon national représentatif, constitué d'après la méthode des quotas.