L'info. L’information a été donnée mardi aux élus du personnel par la direction française de Dia, lors d’un comité centrale d’entreprise (CCE). La branche France de l’entreprise pourrait être vendue et des dizaines de magasins contraints de fermer. Il faut dire que les magasins français font face depuis plusieurs années à une forte chute de leur chiffre d’affaires.
Plusieurs scénarios envisagés. Les dirigeants de Dia, qui n'ont pas voulu commenter l'information, ont évoqué trois options pendant le CCE. "Il a été dit que ce serait soit une restructuration de l'ensemble du parc Dia, ou une scission partielle ou totale de Dia France, ou les deux", a expliqué Thierry Coquin, délégué syndical central CGT. La question d'une éventuelle cession de Dia France, qui compte près de 900 magasins, ne figurait pas à l'ordre du jour de la réunion. Selon plusieurs délégués syndicaux, le sort de Dia France devrait être réglé en Espagne, où devrait avoir lieu demain un conseil d'administration.
7.500 salariés menacés. “On attendait une nouvelle, mais pas aussi importante. Si il n’y a pas de repreneur, il y a aura des fermetures et peut-être 7.000 salariés sur le carreau si on arrive pas à rentabiliser l’entreprise”, explique Thierry Coquin le délégué CGT de Dia, choqué par l’ampleur des mesures envisagées. "Nous sommes dans une situation difficile depuis quelques années et avons perdu énormément d'emplois. Nous étions 11.000 il y a quatre ou cinq ans, et aujourd'hui, nous ne sommes plus que 7.300", relève Gérard Covache, délégué central FO.
Le hard-discount en perte de vitesse. A la fin décembre 2013, Dia, sorti du giron de Carrefour en 2011, comptait 7.328 magasins dans 6 pays (Espagne, Portugal, Argentine, Brésil, Chine et France). Les résultats 2013 témoignaient déjà de la mauvaise marche de ses activités en France, avec un plongeon de 10,9% des ventes brutes sur l'année. Le nombre des magasins avait baissé par rapport à 2012, passant de 888 à 865. Le secteur du hard-discount est globalement en perte de vitesse dans l'Hexagone. Ses parts de marché, qui étaient de 15% en 2009, sont tombées à 12% au premier trimestre 2014, selon des estimations de Kantar WordPanel.
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