Mercredi après-midi, les juges du tribunal de commerce de Quimper doivent décider de l'avenir du groupe Doux, le géant de la volaille en redressement judiciaire depuis le 1er juin.
Les juges peuvent accorder un nouveau délai… ou se prononcer sur les deux principales offres en présence. Focus sur ces deux propositions concurrentes :
Le projet de reprise emmené par Sofiprotéol. Le géant de l'agro-industrie propose de garder 3.087 des actuels 4.200 salariés du groupe Doux.
Mais, à y regarder de plus près, 371 de ces postes sont uniquement des propositions de reclassement prioritaire dans des usines du consortium. Sofiprotéol ne reprend donc pas tous les sites et abandonnerait Pleucadeuc, dans le Morbihan, et La Harmoye, dans les Côtes d'Armor. C’est pourtant l’offre jugée la plus crédible par la majorité des salariés.
Le plan de continuation présenté par le fondateur Charles Doux. Ce dernier propose un plan de continuation en donnant la propriété de son entreprise à la banque britannique Barclays.
La dette de Barclays transformée en parts sociales, lui donnerait la majorité du capital. 3.185 emplois seraient ainsi sauvegardés ce qui est davantage que l'offre Sofiprotéol.
Car Charles Doux veut conserver, dans un premier temps, tous les sites, même si l'activité serait fortement réduite dans certains d'entre eux, à Pleucadeuc par exemple. 1.800 emplois supplémentaires seraient toutefois sur la sellette car l'offre de continuation de la famille Doux prévoit de se séparer de toute l'activité volaille fraîche, et ce le plus rapidement possible.
Mais Sofiprotéol défend une stratégie inverse et s’engage, au contraire, à relancer l'activité volaille fraiche en France.