Question d’équité. L’économie souterraine, un concept tout relatif. En effet, cette part de l’activité économique (dont la drogue et la prostitution) est parfaitement légale dans certains pays comme les Pays-Bas, rapporte le Huffington Post. Une différence qui brouille les éléments de comparaisons entre les membres de l’Union Européenne qui a donc poussé les parlementaires européens à voter l’inscription de la drogue et de la prostitution dans le PIB des nations. Une mesure qui peut étonner, mais que le Parlement justifie par l’argument suivant : "les gouvernements doivent pouvoir quantifier dans quelle mesure ils sont en échec".
Certains pays désavantagés. D’un Etat-membre à l’autre, les conséquences de ce nouveau mode de comptabilité fait des gagnants et des perdants. Avec d’un côté les pays aux économies les moins avancées où la part de l’économie souterraine est plus importante, comme la Grèce où les experts du Think tank Open Europe estiment que cette mesure va faire gagner 2% de PIB, et de l’autre les pays les plus développés où l’impact sera plus limité. Là où l’écart de PIB enregistré a son importance, c’est que la participation des Etats-membres au budget européen est justement indexée sur leur richesse nationale. Mécaniquement, les pays les plus touchés par la crise vont donc voir leur contribution augmenter plus fortement que celles des pays riches.
La France dans le flou. Difficile d’estimer le poids de l’économie souterraine en France où très peu d’études paraissent à ce sujet. Selon les différentes estimations, elle représenterait entre 9 et 21% du PIB. En Grande-Bretagne, drogue et prostitution pèsent 12 milliards d’euros d’après le Times.