L'Allemagne et la France ont conclu un accord prévoyant que chacun des deux Etats détienne à terme 12% du capital d'EADS, rapporte mardi le quotidien allemand Handelsblatt. Citant des sources gouvernementales, le journal note qu'en incluant l'Espagne, qui détient 5,5% du groupe d'aéronautique et de défense, les Etats actionnaires contrôleraient environ 30% du capital au total.
L'Allemagne, qui n'a jamais détenu de participation directe substantielle dans EADS, a entamé des discussions en vue du rachat de celle du groupe industriel Daimler après l'échec, le mois dernier, des discussions engagées par EADS avec le britannique BAE Systems en vue d'une fusion. L'Allemagne a été rendue en grande partie responsable de l'échec du projet, nombre d'observateurs expliquant que Berlin craignait de voir une fusion EADS-BAE renforcer encore l'influence de la France sur le nouvel ensemble.
Daimler possède actuellement 22,5% des droits de vote d'EADS, soit 15% des actions en direct et les droits attachés aux 7,5% détenus par un consortium d'investisseurs publics et privés. De son côté, l'Etat français est actionnaire à hauteur de 15% du capital tandis que le groupe Lagardère en détient 7,5%, Paris, Berlin et Lagardère étant liés par un pacte d'actionnaires.