Désormais, la trêve hivernale de l’énergie concerne tout le monde. Une bonne nouvelle en cette période où les Français ont du mal à boucler les fins de mois et que le prix de l’énergie ne fait qu’augmenter. Comme l’avait promis la loi Brotte votée cet été, l’eau, le gaz et l’électricité ne pourront pas être coupés du vendredi 1er novembre au 15 mars 2014, presque comme les expulsions, qui elles, seront interdites jusqu’au 31 mars prochain.
Un principe existant, étendu à tous. Le principe de la trêve hivernale existait déjà pour les revenus les plus modestes. Les fournisseurs ne pouvaient déjà pas couper l’énergie aux deux millions de personnes qui bénéficient des tarifs sociaux. Dorénavant, c’est l’ensemble de la population qui est concerné.
Pas besoin de sortir les bougies mais... L’électricité a une particularité : le fournisseur peut jouer sur la puissance qu’il livre dans chaque foyer. Les mauvais payeurs ne bénéficiant pas des tarifs sociaux ne doivent donc pas s’attendre à passer l’hiver au chaud avec tout le confort de leurs appareils. Les fournisseurs auront le droit de descendre à 3 kilowatt/heure la puissance dans les foyers qui n’ont pas réglé leur facture. En clair, le minimum vital : un frigo, un peu de lumière et un radiateur dans une seule pièce. Impossible de chauffer et de regarder la télévision ou de faire la cuisine en même temps.
Vive le chauffage au gaz. En ville, certains ont accès au gaz. Cette énergie est la moins chère du marché. Autre avantage, le fournisseur ne peut pas jouer sur la puissance. La loi Brotte met donc fin aux coupures pendant l’hiver. Il en va de même pour l’eau qui continuera à couler tout l’hiver.
Vous consommiez, et bien payez maintenant. Mais la trêve, comme son nom l’indique, a une fin. Et gare à ceux qui pensent que la loi Brotte les a mis à l’abri. Les compteurs ont tourné tout l’hiver et les mauvais payeurs se trouveront bien dépourvus quand la mi-mars sera venue.
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Énergie : l'urgence d'une trêve hivernale